Sources images:
Charge de cavalerie 1: CLUB DOCTISSIMO. Une charge de cavalerie (US), [En ligne], 2012, [http://club.doctissimo.fr/langue-agile8/art-guerre-563401/photo/charge-cavalerie-us-19829193.html], (31/12/13).
Charge de cavalerie 2 : LES TUNIQUES BLEUES. Accueil, [En ligne], aucune information,[http://lestuniquesbleus.e-monsite.com/], (31/12/13).
Charge de cavalerie 1: CLUB DOCTISSIMO. Une charge de cavalerie (US), [En ligne], 2012, [http://club.doctissimo.fr/langue-agile8/art-guerre-563401/photo/charge-cavalerie-us-19829193.html], (31/12/13).
Charge de cavalerie 2 : LES TUNIQUES BLEUES. Accueil, [En ligne], aucune information,[http://lestuniquesbleus.e-monsite.com/], (31/12/13).
L'évolution de la cavalerie
Qui n’a jamais entendu parler du cheval blanc de
Napoléon et des grandes conquêtes de cet empereur? Qui n’a jamais vu des photos
ou peintures de la Première Guerre mondiale démontrant des soldats accompagnés
de leurs chevaux allant au front? Maintenant qu’ils sont relégués, dans notre époque moderne, qu'à des fonctions récréatives et sportives, il est souvent oublié que les chevaux ont joué un rôle majeur dans les
guerres en étant incorporés dans les cavaleries de la majorité des
pays en puissance. Il était plus qu’un simple symbole de pouvoir pour son
propriétaire, il lui procurait son pouvoir grâce à sa vive foulée galopant vers
l’ennemi.
L’incorporation du char de guerre dans les armées des peuples du Moyen-Orient a changé radicalement la portée politique et psychologique de la guerre dans la région. Le char permettait de faire triompher le raid en profondeur et d’aller explorer des territoires plus vastes en comparaison à ceux explorés par l’homme à pied. Par contre, le cavalier présentait de nombreux avantages face aux chars. Effectivement, le cheval monté était beaucoup plus commode, car il permettait principalement de passer à des endroits qui demeuraient inaccessibles pour les chars, puisque les sabots pouvaient passer là où les roues s’enlisaient. La généralisation de l’équitation lors du 1er millénaire permit la nomadisation d’un grand nombre de peuples. En effet, grâce à la supériorité militaire que les chevaux procuraient, des peuples nomades d’Asie tels que les Huns, les Arabes, les Turcs et les Mongols ont pu conquérir et contrôler d’immenses territoires jusqu’au 10ème siècle. La cavalerie demeurera longtemps essentielle à l’armée de plusieurs peuples tels que les Celtes qui, lors du 1er et du 2ème siècle, firent de leur cavalerie la pièce maîtresse de leur armée et qui le resta jusqu’au 20ème siècle. Ce fut lors du 8ème siècle que les Assyriens eurent pour la première fois recourt à la cavalerie montée alors que le cheval demeurait tout de même indissociable du char. À cette époque les chars et les cavaliers se côtoyaient grandement durant les combats.
Par la suite, plus les années passaient, et plus la cavalerie montée devenait essentielle pour bien des missions. En effet, en plus d’être utilisé lors des guerres, il est parfois oublié que les chevaux ont joué un rôle lors des croisades, principalement lors de la première organisée par le pape Urbain II, le 159e pape et le 3e pape français. Les croisés partirent accompagnés d’environ 10 000 chevaux afin de rejoindre Jérusalem, après de nombreuses épreuves, allant de la traversée de déserts jusqu’au siège de villes tenues par les Turcs. Ce fut après 3 ans de voyage, de nombreux morts et de nombreuses épreuves que les croisés survivants arrivèrent à Jérusalem avec un peu moins de 10 000 chevaliers qui, sauf à quelques exceptions près, ne montaient pas leur monture d’origine, mais bien une qu’ils ont trouvée dans les villes suite à la mort des premiers chevaux.
L’incorporation du char de guerre dans les armées des peuples du Moyen-Orient a changé radicalement la portée politique et psychologique de la guerre dans la région. Le char permettait de faire triompher le raid en profondeur et d’aller explorer des territoires plus vastes en comparaison à ceux explorés par l’homme à pied. Par contre, le cavalier présentait de nombreux avantages face aux chars. Effectivement, le cheval monté était beaucoup plus commode, car il permettait principalement de passer à des endroits qui demeuraient inaccessibles pour les chars, puisque les sabots pouvaient passer là où les roues s’enlisaient. La généralisation de l’équitation lors du 1er millénaire permit la nomadisation d’un grand nombre de peuples. En effet, grâce à la supériorité militaire que les chevaux procuraient, des peuples nomades d’Asie tels que les Huns, les Arabes, les Turcs et les Mongols ont pu conquérir et contrôler d’immenses territoires jusqu’au 10ème siècle. La cavalerie demeurera longtemps essentielle à l’armée de plusieurs peuples tels que les Celtes qui, lors du 1er et du 2ème siècle, firent de leur cavalerie la pièce maîtresse de leur armée et qui le resta jusqu’au 20ème siècle. Ce fut lors du 8ème siècle que les Assyriens eurent pour la première fois recourt à la cavalerie montée alors que le cheval demeurait tout de même indissociable du char. À cette époque les chars et les cavaliers se côtoyaient grandement durant les combats.
Par la suite, plus les années passaient, et plus la cavalerie montée devenait essentielle pour bien des missions. En effet, en plus d’être utilisé lors des guerres, il est parfois oublié que les chevaux ont joué un rôle lors des croisades, principalement lors de la première organisée par le pape Urbain II, le 159e pape et le 3e pape français. Les croisés partirent accompagnés d’environ 10 000 chevaux afin de rejoindre Jérusalem, après de nombreuses épreuves, allant de la traversée de déserts jusqu’au siège de villes tenues par les Turcs. Ce fut après 3 ans de voyage, de nombreux morts et de nombreuses épreuves que les croisés survivants arrivèrent à Jérusalem avec un peu moins de 10 000 chevaliers qui, sauf à quelques exceptions près, ne montaient pas leur monture d’origine, mais bien une qu’ils ont trouvée dans les villes suite à la mort des premiers chevaux.
France
Le cheval fut une part entière de l’armée française
pendant de nombreux siècles. Par contre, plusieurs modifications quant à son
rôle et son harnachement ont été faites au cours des années afin de l’adapter
aux nouvelles technologies et techniques de guerre. Par exemple, suite à la
guerre de 100 ans de 1337 à 1453, l’image du lourd cavalier en armure sur son
cheval chargeant à toute allure vers l’ennemi fut remplacée par celle d’un cavalier plus ordonné, plus
mobile et qui était mieux commandé afin d’augmenter son efficacité et son
utilité. Ce fut aussi pendant la Renaissance qu’on vit la disparition
progressive de la cavalerie lourde pour voir l’essor de la cavalerie légère,
une cavalerie plus rapide et moins encombrée par les lourdes armures. Ce fut
durant cette même époque qu’on vit apparaître les charrois militaires.
L’expansion agricole de l’époque permit le développement de nombreux élevages.
Le cheval de la cavalerie devenait une vraie arme organisée tandis que le
«cheval moteur» sortait définitivement de l’ombre économique. La cavalerie
lourde finit par totalement disparaître des armées de France avec l’arrivée des
armes à feu. En effet, les armures étaient demeurées efficaces jusqu’à
l’arrivée des armes à feu contre lesquelles elles étaient totalement inutiles.
Durant le 19ème siècle, l’industrie des armes à feu et de
l’artillerie militaire connue un véritable essor. Ce développement nuisait bien
évidemment à la cavalerie puisque le cheval ne peut toujours pas, comme aucun
être vivant, survivre à cette artillerie développée. Ce fut donc à partir de 1870
que la cavalerie dû commencer à craindre le front, mais restera toujours utile
lors de mission de reconnaissance. Par exemple, lors de la bataille de la Marne
durant la Première Guerre mondiale, la cavalerie française a permis de faire
connaître aux troupes l’évolution de l’avance de l’armée allemande.
Dans l’armée, alors que le cheval de selle était utilisé par les soldats pour diverses tâches, le cheval de trait, quant à lui, était considéré comme la bonne à tout faire. En effet, il avait plusieurs rôles tels que tirer les traîneaux et les camions en manque d’essence et d’extraire les véhicules enlisés dans la boue.
Durant la Première Guerre mondiale, l’armée française nécessitait environ de 30 000 à 40 000 chevaux pour combler les besoins immédiats tant de transports que de montures. La Grande Guerre commença donc à cheval et, même si les armes à feu dominaient les bêtes à la guerre, les chevaux demeurèrent présents dans l’armée française puisqu’ils étaient utilisés pour leurs charges meurtrières contre les Allemands. À cette époque, l’armée française utilisait environ 25 000 chevaux par mois durant la première année de guerre et 10 000 chevaux par mois durant les trois autres années de la guerre 1914-1918. Pour l’entièreté de la guerre, on dénombra environ 700 000 chevaux décédés durant la guerre alors que la cavalerie ne jouait plus un rôle majeur. Cette immense perte de chevaux peut être reliée grâce à trois causes bien simples. Tout d’abord, l’environnement dans lequel vivait les chevaux de guerre n’était pas un des plus aisés et salubres. Par la suite, au début de la guerre, le système vétérinaire n’était pas bien organisé donc, au moment de la guerre où les chevaux étaient les plus utilisés et nécessaires, il n’était pas rare qu’ils succombent, comme les hommes, à une infection puisqu’ils n’avaient pas été bien soignés. Finalement, le taux de mortalité était élevé puisque, lorsqu’un cheval était atteint d’une certaine pathologie infectieuse, il était presqu’impossible de contrôler sa propagation. Il est donc possible de conclure que la principale cause de mortalité des chevaux à la guerre était le manque d’hygiène et d’organisation.
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, le cheval de guerre demeurait présent à chaque palier de la hiérarchie. Durant cette guerre, le cheval jouera réellement un rôle durant les années 1939, où on dénombrait plus de 500 000 chevaux dans l’armée, et 1940. Il était principalement présent dans les groupes de reconnaissance et de corps armés. Malheureusement, ce fut en 1940 que la dernière charge française eut lieu lors de la bataille de la Horgne. Ce fut finalement en 1943 que le dernier cheval français quitta l’armée pour retourner au pâturage.
Dans l’armée, alors que le cheval de selle était utilisé par les soldats pour diverses tâches, le cheval de trait, quant à lui, était considéré comme la bonne à tout faire. En effet, il avait plusieurs rôles tels que tirer les traîneaux et les camions en manque d’essence et d’extraire les véhicules enlisés dans la boue.
Durant la Première Guerre mondiale, l’armée française nécessitait environ de 30 000 à 40 000 chevaux pour combler les besoins immédiats tant de transports que de montures. La Grande Guerre commença donc à cheval et, même si les armes à feu dominaient les bêtes à la guerre, les chevaux demeurèrent présents dans l’armée française puisqu’ils étaient utilisés pour leurs charges meurtrières contre les Allemands. À cette époque, l’armée française utilisait environ 25 000 chevaux par mois durant la première année de guerre et 10 000 chevaux par mois durant les trois autres années de la guerre 1914-1918. Pour l’entièreté de la guerre, on dénombra environ 700 000 chevaux décédés durant la guerre alors que la cavalerie ne jouait plus un rôle majeur. Cette immense perte de chevaux peut être reliée grâce à trois causes bien simples. Tout d’abord, l’environnement dans lequel vivait les chevaux de guerre n’était pas un des plus aisés et salubres. Par la suite, au début de la guerre, le système vétérinaire n’était pas bien organisé donc, au moment de la guerre où les chevaux étaient les plus utilisés et nécessaires, il n’était pas rare qu’ils succombent, comme les hommes, à une infection puisqu’ils n’avaient pas été bien soignés. Finalement, le taux de mortalité était élevé puisque, lorsqu’un cheval était atteint d’une certaine pathologie infectieuse, il était presqu’impossible de contrôler sa propagation. Il est donc possible de conclure que la principale cause de mortalité des chevaux à la guerre était le manque d’hygiène et d’organisation.
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, le cheval de guerre demeurait présent à chaque palier de la hiérarchie. Durant cette guerre, le cheval jouera réellement un rôle durant les années 1939, où on dénombrait plus de 500 000 chevaux dans l’armée, et 1940. Il était principalement présent dans les groupes de reconnaissance et de corps armés. Malheureusement, ce fut en 1940 que la dernière charge française eut lieu lors de la bataille de la Horgne. Ce fut finalement en 1943 que le dernier cheval français quitta l’armée pour retourner au pâturage.
États-Unis
Durant une grande partie de l’histoire des
États-Unis, les chevaux ont constitué une des armes majeures de l’armée. En
effet, la cavalerie était considérée comme l’arme permettant de détruire les
défenses ennemies ainsi que de désorganiser l’ennemi à un point tel qu’il ne
pouvait préparer une attaque d’envergure. Le premier régiment de cavalerie fut
créée le 12 décembre 1776 et, au printemps 1777, on dénombrait, dans l’armée,
quatre régiments de dragons légers, des cavaliers montés sur des chevaux de
selle pouvant combattre autant montés qu'à pied. La cavalerie participera à
toutes les campagnes américaines avant la Grande Guerre. Elle sera présente au
Mexique en 1846-1847, lors des guerres indiennes en Floride et à l’ouest,
pendant la guerre de Sécession de 1861 à 1865, à Cuba en 1898 et en Philippine
de 1899 à 1902. En plus d’être utilisée pour la guerre, la cavalerie jouera
aussi un rôle essentiel aux frontières en y assurant la sécurité et en
maintenant l’ordre. Durant la Première Guerre mondiale, 500 000 chevaux
des États-Unis furent impliqués. Par contre, avec l’invention de la
mitrailleuse, on constata une rapide diminution de l’utilisation des chevaux
sur les champs de bataille comme moyen de déplacement. Les chevaux étaient
maintenant seulement utilisés lors de missions de harcèlement d’un ennemi en
retraite et lors de mission d’éclairage avant des missions à pied. Sur le
continent américain, la dernière charge contre les Indiens eut lieu le 9
janvier 1918 et, après la guerre, la cavalerie montée fut peu à peu remplacée
par la «cavalerie mécanisée», ce qui mettra définitivement fin à la cavalerie
montée telle qu’elle a toujours été connue.
Suisse
En ce qui concerne l’armée suisse, l’incorporation du cheval dans leur cavalerie se fit beaucoup plus lentement. Par contre, cette armée fut une de celles qui conservèrent les chevaux les plus longtemps dans leurs troupes après l’invention de l’automobile. En 1911, on dénombrait 44 700 chevaux dans l’armée suisse. Ce fut cette même année que les chevaux de montagnes, les chevaux porteurs, furent inventés et devinrent essentiels et demeurèrent sans concurrence depuis ce jour. La même année de leur création, on dénombrait déjà 5 500 chevaux porteurs travaillant dans les terrains difficiles où ils étaient indispensables. Avec l’invention de l’automobile, les chevaux ne seront pas automatiquement remplacer puisqu’ils pouvaient progresser sur des terrains inaccessibles à la bicyclette et l’automobile. En effet, il existait plusieurs avantages à l’utilisation du cheval. Tout d’abord, le cheval était capable d’emprunter les voies impraticables à la circulation automobile, mais, en plus, il pouvait se passer de route faite pour pouvoir circuler. De surcroît, en plus d’être capable de se déplacer la majorité du temps à couvert, il atteignait toujours son but, car, contrairement à l’automobile, il n’avait pas besoin de carburant pour pouvoir fonctionner. Grâce à toutes ces caractéristiques, le cheval répondait parfaitement aux besoins de mobilité de l’armée suisse qui finit par totalement dépendre de la capacité des équidés à se déplacer en terrains difficiles.
Alors que les chevaux
avaient disparu des armées de plusieurs puissances mondiales après la première
guerre mondiale, ils conservaient une grande place dans l’armée suisse. En
effet, l’armée de 1924 dénombrait 624 automobiles, 2 503 camions, 1 380
motocyclettes, 2 286 cycles ainsi que 15 384 chevaux de selle, 40 900
chevaux de trait et 9 268 bêtes de somme. Il est donc possible de constater que
même si la mécanisation de l’armée avait commencé, la cavalerie demeurait
dominante dans l’armée suisse. Par contre,très rapidement, les
états-majors de campagne et de régiments
firent totalement disparaître les chevaux de l’artillerie. Vers
1947, après la Seconde Guerre mondiale, on dénombrait 5700 chevaux de selle,
19 400 chevaux de trait et 11 600 bêtes de somme. Les besoins de
traction hippomobile étaient tout de même considérables, mais le développement
technologique en Suisse entraina une diminution du nombre de chevaux dans
l’armée, les faisant passer de 36 700 bêtes en 1947 à 11 000 bêtes
quatre ans plus tard en 1951. En effet, durant cette période, le nombre
d’escadrons étaient passé de 30 à 14 en 1948 alors que les escadrons de dragons
étaient remplacés par des «dragons motorisés».
En 1949, le cheval de commandant fut totalement remplacer par la
motocyclette et ce fut, finalement, en 1961 que le cheval disparu totalement de
la guerre dans l’armée suisse.
«Il suffit de se rappeler des larmes qui coulèrent alors sur les joues de plus d’un vieil officier de cavalerie et d’un jeune dragon lors de leur dernier défilé, pour ne pas oublier que le cheval fut, durant des décennies, quelque chose de plus qu’un simple moyen de transport ou de traction : un camarade qui servit fidèlement, sans qu’on lui ait jamais demandé son avis…» p.141
«Il suffit de se rappeler des larmes qui coulèrent alors sur les joues de plus d’un vieil officier de cavalerie et d’un jeune dragon lors de leur dernier défilé, pour ne pas oublier que le cheval fut, durant des décennies, quelque chose de plus qu’un simple moyen de transport ou de traction : un camarade qui servit fidèlement, sans qu’on lui ait jamais demandé son avis…» p.141
Les chevaux de la Werhmacht (cavalerie allemande sous le troisième Reich d'Hitler de 1935 à 1946)
Dans l’armée allemande, les dirigeants insistèrent
beaucoup sur l’importance du cheval de guerre, le plaçant au même rang que le
soldat lui-même. Ce dernier considérait le cheval comme son «Kamerad Pferd»,
son cheval camarade. Il ne représentait donc pas un simple moyen de transport,
mais bien un camarade de guerre. L’armée allemande comptait en 1939 environ
183 000 véhicules à moteur, 94 000 motocyclettes ainsi que
514 000 chevaux pour une armée regroupant 2 740 000 hommes. À
cette époque, on dénombrait 3 chevaux pour un seul véhicule à moteur. Au début de la guerre, on nécessitait environ
590 000 chevaux pour répondre aux besoins immédiats, ce qui entraina la
réquisition de chevaux du peuple en Allemagne ainsi que dans les pays occupés. En effet, en 1939, on commença par réquisitionner
des chevaux aux civils tels que les paysans utilisant les chevaux pour le
labour. Ces derniers recevaient une légère compensation pour service à l’État,
ce qui n’était pas le cas lors des réquisitions dans les pays occupés. En 1940,
environ 148 000 chevaux furent pris en Allemagne ainsi que dans les pays
occupés. Lorsque l’Allemagne pénétra dans l’Union Soviétique, l’armée allemande
nécessitait environ 750 000 chevaux alors qu’elle manquait de véhicules
motorisés ce qui entraina la réquisition de 282 000 chevaux en Pologne, en
Belgique et en France. Au fur et à mesure que la guerre progressait, le manque
de véhicules se faisait sentir ce qui entrainait les fantassins à utiliser les
chevaux au lieu de véhicules motorisés. Cette utilisation accrue des chevaux
entraina donc de plus grandes réquisitions dans les pays occupés, faisant qu’en
1942 plus de 400 000 chevaux furent réquisitionnés et qu’en 1943
380 000 chevaux furent ajoutés à l’armée allemande.
En ce qui concerne le transport de marchandises dans l’armée allemande, la seconde partie de l’armée allemande, plus grande que la première, se composait de fantassins et de chevaux ayant comme rôle de transporter les fournitures nécessaires à la guerre. Dans l’armée, on dénombrait donc 641 chevaux de trait étant attelés à 204 chariots ainsi qu’à des cuisines roulantes. Ce fut malheureusement en mai 1945 que l’artillerie et la motorisation de l’armée prirent le dessus face à la cavalerie et que les derniers chevaux quittèrent l’armée allemande.
À notre époque, nous nous souvenons majoritairement du nombre de vies humaines ayant été perdues lors de cette guerre. Par contre, nous oublions souvent le nombre de chevaux ayant donnés leur vie pour nos ancêtres. Dans ce seul pays qu’était l’Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale, environ 1 558 000 chevaux sont morts entre juin 1941 et décembre 1944, mais il ne faut pas oublier ceux qui ont perdus la vie entre 1939-1940 et 1945. Ces chers compagnons nous ont toujours été fidèles, que ce soit maintenant dans l’art et les sports ou sur les champs de bataille où ils risquaient leur vie à chaque instant seulement pour l’être humain et l’une de ses multiples guerres.
En ce qui concerne le transport de marchandises dans l’armée allemande, la seconde partie de l’armée allemande, plus grande que la première, se composait de fantassins et de chevaux ayant comme rôle de transporter les fournitures nécessaires à la guerre. Dans l’armée, on dénombrait donc 641 chevaux de trait étant attelés à 204 chariots ainsi qu’à des cuisines roulantes. Ce fut malheureusement en mai 1945 que l’artillerie et la motorisation de l’armée prirent le dessus face à la cavalerie et que les derniers chevaux quittèrent l’armée allemande.
À notre époque, nous nous souvenons majoritairement du nombre de vies humaines ayant été perdues lors de cette guerre. Par contre, nous oublions souvent le nombre de chevaux ayant donnés leur vie pour nos ancêtres. Dans ce seul pays qu’était l’Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale, environ 1 558 000 chevaux sont morts entre juin 1941 et décembre 1944, mais il ne faut pas oublier ceux qui ont perdus la vie entre 1939-1940 et 1945. Ces chers compagnons nous ont toujours été fidèles, que ce soit maintenant dans l’art et les sports ou sur les champs de bataille où ils risquaient leur vie à chaque instant seulement pour l’être humain et l’une de ses multiples guerres.
«Adieu, Darius, devant, suivant la légende, son trône à son cheval. Adieu, Attila, Gengis Khan, grands destructeurs d’humanité, galopant dans la steppe. Adieu, Charlemagne, empereur à la barbe fleurie, à jamais campé sur son cheval. Adieu, preux chevaliers d’Azoncourt, se précipitant vers une mort certaine. Adieu, Jehanne la Pucelle, dressée sur son destrier pour délivrer Orléans. Adieu, Margueritte chargeant en tête de ses chasseurs d’Afrique. Adieu, Lyautey déboulant impérial avec son escorte de cavaliers. L’histoire a changé de visage. Perdant son cheval, elle se durcit dans une raideur mécanique. Car le cheval, il vit, il se cabre, il réagit en être vivant et il a besoin, selon l’heure, qu’on lui caresse l’encolure ou qu’on le cravache. Le moteur n’apportera jamais à l’homme cette sensibilité et ce besoin d’être aimé ou commandé.»
-Jean-Pierre Digard. 12 récits de chevaux qui ont changé l'histoire, p.380-381.