Sources images:
Descente dans la mine: CLIC-CHEVAL. Les usages du cheval, [En ligne], Aucune information, [http://clic-cheval.com/les-usages.html], (24 octobre 2013).
Cheval sur les rails: GEOWIKI. Les mines de Potasse d'Alsace au fil du temps, [En ligne], 2011, [http://www.geowiki.fr/index.php?title=Les_Mines_de_Pota sse_d'Alsace_au_fil_du_temps], (29/12/13).
Reconstitution allemande d'une écurie dans la mine: WIKIPEDIA. Cheval dans les mines, [En ligne], 2013, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_dans_les_mi nes#France], (30/12/13).
Descente dans la mine: CLIC-CHEVAL. Les usages du cheval, [En ligne], Aucune information, [http://clic-cheval.com/les-usages.html], (24 octobre 2013).
Cheval sur les rails: GEOWIKI. Les mines de Potasse d'Alsace au fil du temps, [En ligne], 2011, [http://www.geowiki.fr/index.php?title=Les_Mines_de_Pota sse_d'Alsace_au_fil_du_temps], (29/12/13).
Reconstitution allemande d'une écurie dans la mine: WIKIPEDIA. Cheval dans les mines, [En ligne], 2013, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_dans_les_mi nes#France], (30/12/13).
Le cheval minier
Les
humains, ayant réalisés la grandeur de la force de traction du cheval après l’avoir
utilisé tant dans les champs que dans les ports, décidèrent de le descendre
dans les mines. Sachant qu’un cheval possède la force de 7 hommes, il faut
penser que, avec l’arrivée du cheval dans les mines, ces derniers
permettaient de produire autant que 7 hommes et que leur arrivée dans les mines
durant la Révolution industrielle n’est donc pas une coïncidence. À cette
époque, alors que les premières locomotives et moteurs étaient inventés, les
Hommes savaient maintenant comment utiliser le charbon et en avait grandement
besoin. C’est cette grande demande en charbon qui fit descendre les équidés au
fond des mines. Ils seront l’atout principal des compagnies minières
dans la course au rendement de la Révolution industrielle.
Les chevaux qui descendaient au fond des mines étaient bien sûr choisis selon certains critères. Sélectionnés à l’âge de six ans, ils devaient avoir une forte ossature et une grande force musculaire en plus d’avoir des sabots pouvant résister aux perpétuels chocs contre les rails et d’être, évidemment, en bonne santé. Ils étaient aussi choisis en fonction de leur taille et de celle des galeries dans lesquelles ils allaient être affectés. Pour les plus petites galeries, les compagnies minières utilisaient des mules ou encore des poneys Shetland ou Pottock.
Les Britanniques furent les premiers à intégrer les poneys dans les mines en 1750 dans le but d’accroître leur production de charbon et les Français suivirent en 1821 en faisant descendre un cheval dans une mine de Loire, région de l’ouest de la France.
Les chevaux qui descendaient au fond des mines étaient bien sûr choisis selon certains critères. Sélectionnés à l’âge de six ans, ils devaient avoir une forte ossature et une grande force musculaire en plus d’avoir des sabots pouvant résister aux perpétuels chocs contre les rails et d’être, évidemment, en bonne santé. Ils étaient aussi choisis en fonction de leur taille et de celle des galeries dans lesquelles ils allaient être affectés. Pour les plus petites galeries, les compagnies minières utilisaient des mules ou encore des poneys Shetland ou Pottock.
Les Britanniques furent les premiers à intégrer les poneys dans les mines en 1750 dans le but d’accroître leur production de charbon et les Français suivirent en 1821 en faisant descendre un cheval dans une mine de Loire, région de l’ouest de la France.
Le travail dans les mines
La première étape, et probablement la plus dure et éprouvante pour les chevaux, était la descente dans la mine. Pour les descendre, les mineurs devaient leur mettre un harnais les positionnant à la vertical, la tête en haut, tout en leur couvrant les yeux et leur bloquant les jambes. Cette expérience pouvait se révéler très traumatisante pour les chevaux puisqu’ils ne savaient pas ce qui se passait à un point tel que certains n’y survivaient pas. Avec l’arrivée des ascenseurs durant le 19e siècle, la descente se faisait plus aisément et devint beaucoup moins perturbante.
Après qu’ils aient survécu à leur descente dans la mine, les chevaux avaient droit à deux semaines d’acclimatation dans la mine avant de commencer à travailler. Les journées de travail d’un cheval dans la mine se résumaient à 8h de travail à tirer de 4 à 7 wagons remplis de 4 tonnes de houilles ou de minerai à travers les galeries pour un total de 20 à 30 km parcourus par jour. Pour le travail, les chevaux sont équipés d’un collier d’épaule, d’œillères et d’un harnachement complet. Ils étaient aussi pourvus de protections frontales et parfois même sur les flancs et la croupe pour les protéger des chocs. À force de toujours obtenir la même charge de travail et de toujours faire les mêmes trajets dans les galeries, certaines chevaux apprirent à «compter» le nombre de wagons qu’ils tiraient à l’aide du bruit des chaines et, dès que leur charge était augmentée, ils refusaient d’avancer jusqu’à ce que le ou les wagons de trop soient retirés.
Après qu’ils aient survécu à leur descente dans la mine, les chevaux avaient droit à deux semaines d’acclimatation dans la mine avant de commencer à travailler. Les journées de travail d’un cheval dans la mine se résumaient à 8h de travail à tirer de 4 à 7 wagons remplis de 4 tonnes de houilles ou de minerai à travers les galeries pour un total de 20 à 30 km parcourus par jour. Pour le travail, les chevaux sont équipés d’un collier d’épaule, d’œillères et d’un harnachement complet. Ils étaient aussi pourvus de protections frontales et parfois même sur les flancs et la croupe pour les protéger des chocs. À force de toujours obtenir la même charge de travail et de toujours faire les mêmes trajets dans les galeries, certaines chevaux apprirent à «compter» le nombre de wagons qu’ils tiraient à l’aide du bruit des chaines et, dès que leur charge était augmentée, ils refusaient d’avancer jusqu’à ce que le ou les wagons de trop soient retirés.
Des conditions de vie dignes d'une mine!
Malheureusement, les conditions dans les mines, connues comme mauvaises pour les mineurs, n’étaient pas meilleures pour les chevaux. Tout d’abord, les chevaux se retrouvaient souvent la peau pleine d’ecchymoses et d’écorchures dus à l’étroitesse des galeries. Les accidents miniers n’étant pas rares, il arrivait que des chevaux mourraient dans des éboulements ou autres puisqu’ils restaient coincés sous les débris et que la priorité principales était de sauver les hommes. Le taux de mortalité équin s’élevait donc jusqu’à 30%. En dehors des conditions dans les galeries, il faut aussi considérer les conditions de vie dans les écuries souterraines. Jusqu’à la fin du 19ème siècle, ce n’étaient que des petites pièces taillées dans la roche avec comme seul équipement un râtelier et une caisse en bois. Pour réduire l’humidité, les mineurs décidèrent de cimenter le sol dans les écuries, mais celle-ci demeura si élevée que le fourrage devait être descendu à chaque jour dans la mine. En plus de l’humidité, il ne faut pas oublier les rats qui trouvaient toujours le moyen d’infester les lieux où l’Homme s’installait.
Il n’était aussi pas rare que les chevaux, après avoir été descendus au fond de la mine, ne revoient plus la lumière du jour étant donné la complexité du transport entre la surface et la mine. Avec l’arrivée des ascenseurs, les choses changèrent pour les plus petits d’entre eux. En effet, il fut possible de remonter les chevaux à la surface pour qu’ils profitent des pâturages pendant quelques jours en fonction de leur taille et de celle de la cage d’ascenseur. Dès que les cages d’ascenseurs purent accueillir les plus grands chevaux des mines, les compagnies minières rendirent obligatoire que les chevaux remontent à la surface puisqu’elles affirmaient que des chevaux bien nourris et en santé travaillaient mieux. En 1936, les chevaux obtinrent même une semaine complète de plus de congé avec l’arrivée des premiers congés payés des mineurs.
Il n’était aussi pas rare que les chevaux, après avoir été descendus au fond de la mine, ne revoient plus la lumière du jour étant donné la complexité du transport entre la surface et la mine. Avec l’arrivée des ascenseurs, les choses changèrent pour les plus petits d’entre eux. En effet, il fut possible de remonter les chevaux à la surface pour qu’ils profitent des pâturages pendant quelques jours en fonction de leur taille et de celle de la cage d’ascenseur. Dès que les cages d’ascenseurs purent accueillir les plus grands chevaux des mines, les compagnies minières rendirent obligatoire que les chevaux remontent à la surface puisqu’elles affirmaient que des chevaux bien nourris et en santé travaillaient mieux. En 1936, les chevaux obtinrent même une semaine complète de plus de congé avec l’arrivée des premiers congés payés des mineurs.
Quelques chiffres
À l'apogée des chevaux miniers, en 1920, on comptait environ 10 000 chevaux dans les mines de France. Par la suite, le cheval fut surpassé par les technologies et, en 1960, on n’en comptait plus que 130 dans les mines françaises jusqu’à ce que le dernier cheval français soit remonté des mines en 1969.